Blog consacré au sport, opium du peuple du XXIème siècle! Pas tellement sous l'angle des résultats sportifs, mais plutôt sur les à-côtés tellement plus réjouissants!

08 octobre 2006

Du pognon pour les crampons...

Foot business, suite. Nouvelle polémique en Allemagne où les joueurs de l'équipe nationale remettent en cause l'hégémonie de la marque aux trois bandes. Pour une histoire de gros sous, il fallait s'y attendre...

Les chaussures de la discorde

« Je préfère qu’on ait ce problème avant un match amical plutôt qu’à la veille du match contre l’Eire [comptant pour les éliminatoires de l’Euro] le 2 septembre » explique Joachim Low, nouveau patron de la sélection. Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas du forfait de Michael Ballack… mais des chaussures de la Mannschaft !
La fédération allemande (DFB) est liée par contrat avec l’équipementier historique de la sélection allemande, Adidas. Chaque joueur doit porter des chaussures aux trois bandes pour tout match international de l’équipe nationale. Les Allemands ont laissé planer la menace d’une « grève de la chaussure ». Oliver Bierhoff, manager de la fédération déclarait avant le match : « pour l’instant, aucun des joueurs sélectionnés n’a quitté le rassemblement et je pense que le match va avoir lieu ».
Il faut croire que les matches amicaux contre la Suède donnent des idées aux joueurs, car c’est précisément à l’occasion d’une rencontre face aux Vikings en 1997 que… l’équipe de France avait mis les pieds (et les chaussures) dans le plat. Un contrat collectif de ce type existait en effet entre la FFF et Adidas, qui versait 33 000 francs par match aux joueurs. Trois fois moins que ce que touchaient les Bleus en Nike. Après de longues négociations et une crise évitée de justesse, la fédération avait décidé de fixer la date de la libéralisation à la saison 1998/99, après le Mondial. Laurent Blanc, déçu de la décision de la Fédération, déclarait alors : « la France et l’Allemagne sont les deux seuls pays au monde à avoir ce type de contrats collectif. C’est bien la preuve qu’ils sont dépassés ». Pas tant que ça, puisque l’Allemagne est toujours son contrat avec la marque aux trois bandes de cette façon..
Cette affaire concluait un contentieux datant de… 1978, et la première « affaire des chaussures » qui éclata à la veille de la Coupe du Monde argentine. En cause, les primes versées par Adidas aux joueurs, dérisoires selon ceux-ci. Michel Hidalgo, sélectionneur de l’époque, ne prenait pas encore la mesure de ces problèmes : « L’affaire des chaussures ? Cela aurait aussi bien pu porter sur de la soupe ou des lames à raser ! ».
A l’heure du foot-business roi, espérons qu’il faudra moins de vingt ans aux Allemands pour résoudre ce problème… P.G.

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Dave Checketts

Et maintenant, un portrait. Sur le continent où le football n'est que le soccer, il y a quand même des richissimes businessmen qui investissent... avec des fortunes diverses!

Dave Checketts : le Roman Abramovitch américain.

Comme Midas, tout ce que touche David Checketts se transforme en or. Ou presque. Plus jeune président de club de NBA à 28 ans, il emmène les Utah Jazz deux fois au sacre en Midwest Division. En 1991, il reprend en main les New York Knicks et atteint la finale de la NBA en 1994. Au-delà du succès sportif, il a su rentabiliser l’élément le plus précieux des Knicks… leur stade, le légendaire Madison Square Garden. Il quitte New York au sommet sportif et financier en 2001 et fonde dans la foulée une agence de commercialisation de droits sportifs. Profitant de l’élargissement de la Ligue de Football Américain (MLS) en 2005, il obtient une licence pour son nouveau club, à Utah.

Dix millions de dollars et son carnet d’adresses sur la table, et voilà la licence promise au club de San Diego (7ème ville du pays avec 1,2 million d’habitants) ravie par le Petit Poucet mormon (181 000 habitants et 110ème ville du pays).
Petit Poucet mormon, mais ambitions de géant. Le club est baptisé Real Salt Lake, en référence à l’autre Real, celui de Madrid, que rêve d’égaler, au moins pour les Etats-Unis, le milliardaire du sport : « nous voulons une équipe de classe mondiale » fanfaronne-t-il. Rien que ça. Le doublement de la capacité du stade, en la portant à 55 000 places, est déjà dans les cartons, même si le club végète pour l’instant dans le bas de tableau du championnat.
Au pays de Jefferson et de la démocratie, la petite couronne sur le logo de ce Real annonce déjà la couleur…

Photo : mslnet.com

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07 octobre 2006

Comment jouer au foot quand on pèse 100 kg?


Un nouveau sujet essentiel. Après des choses plus légères, notre rubrique médecine. Qui a nécessité des heures devant les sites de médecine du sport à chercher des questions intelligentes à poser. Un sujet marrant, mais coupé à la mise en page. Cette erreur historique (non?) est enfin réparée, puisque voilà le texte dans son intégralité intégrale!

COMMENT JOUER AU FOOT QUAND ON PESE 100 KG?
« On peut être grand et lourd, et être un athlète ! ». Voilà le credo de Pierre Rochcongar, Président de la Société Française des Médecins du Sport et médecin du Stade Rennais.
Lourd, mais pas gros. « Un athlète peut être lourd, c’est-à-dire qu’il peut avoir une masse musculaire et une masse osseuse importante, et avoir une masse graisseuse modérée » enchaîne-t-il. Alors que les sportifs en salon auront plutôt l’inverse…
Statistiquement, les joueurs les plus lourds sont les gardiens, sans qu’aucun d’entre eux ne franchisse la barre fatidique des 100 kg. Un gabarit lié au poste : « ils sont amenés à plus de chocs directs que les joueurs de champ, ils ont besoin de plus de puissance sur leur ligne et plus de détente » explique le médecin rennais. Une évolution récente, puisque c’étaient les défenseurs centraux qui faisaient le plus souffrir les balances dans les années 50-60.
Seuls deux joueurs atteignent le quintal dans les grands championnats européens… et ce ne sont pas des gardiens : Dany Shittu, le défenseur nigérien de Watford (102 kg) et le géant Jan Koller de Monaco (103 kg). Koller, dont le morphotype est lié à son activité sur le terrain. Philippe Kuentz, médecin de l’AS Monaco en témoigne : « Il y a 20 ans, les grands et les lourds étaient moins mobiles, aujourd’hui les joueurs comme Jan sont de véritables athlètes, sauteurs et rapides ».
Des poids lourds aux besoins nutritionnels des plus légers. « La nutrition n’a rien à voir avec le gabarit, c’est un équilibre entre la dépense et les apports énergétiques. Un milieu de terrain qui court beaucoup se dépensera plus qu’un avant-centre relativement statique ».
Le rugby n’a plus le monopole des sports de costauds. Si aujourd’hui, le footballeur moyen de L1 est un poids plume avec ses 74 kg, une équipe composée de onze Jan Koller n’est pas à exclure… d’ici un siècle ou deux… « Le footballeur n’échappe pas à l’évolution en taille et en poids de la société française » conclut Pierre Rochcongar.
Le football reste un sport ouvert à tous. Lors du prochain Marseille-Monaco, Koller côtoiera l’Olympien Mathieu Valbuena, joueur le plus léger du championnat avec ses 57 kg.

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Un sacré numéro


Un papier publié au moment de "l'affaire Gallas", quand le joueur s'était vu retirer son numéro fétiche, le 13, au profit d'un nouvel arrivant, Michael Ballack. Ce qui avait fait germer dans notre imagination fertile dès qu'il s'agit d'aller à l'insolite, ce sujet, éminement capital. J'ai même été jusqu'à contacter une numérologue... qui ne m'a rien dit de bien intéressant!

UN SACRE NUMERO

William Gallas qui perd son numéro 13 à Chelsea au profit de Michael Ballack, et il n’en faut pas plus pour mettre la planète football en émoi. Le numéro de maillot, c’est une partie du joueur. Le petit monde des manieurs de ballon se divise d’ailleurs en trois catégories : ceux qui ont un numéro fétiche, ceux qui n’en ont pas, et ceux qui en ont un, mais qui s’adaptent. Benjamin Psaume, portant le 10 à Sète, fait partie des pragmatiques. « Je me suis attaché progressivement au numéro 22, car j’ai percé avec à Toulouse. Malheureusement, à Sète, le 22 était déjà pris… ». D’autres ont des fantasmes inassouvis. Jérémie Janot par exemple. « J’aimerais bien avoir le 10, mais le règlement impose aux gardiens le 1, le 16 ou le 30 ». Les numérotations fantaisistes sont également interdites en France. Le numéro 69 de Lizarazu période Bayern, en l’honneur –officiellement- de son année de naissance, n’aurait pas sa place sur les pelouses de l’Hexagone. Après, il est toujours possible de se débrouiller. « Si il est possible que les joueurs s’arrangent entre eux, on s’adapte. Sinon, les nouveaux arrivants prennent les numéros disponibles » explique Elie Baup. Mais comment en est on arrivé à cette situation où un numéro peut poser des problèmes existentiels à un joueur, tel Alan Shearer, qui refusa de signer à Manchester United parce que le club mancunien lui refusait le numéro 9, déjà porté par Andy Cole ?
Pour l’anecdote, c’est en 1928 que les flocages font leur apparition dans le championnat anglais sur les maillots d’Arsenal et Chelsea. En 1933, à l’occasion de la finale de la Cup Everton-Manchester City, les joueurs portaient chacun un numéro différent : pour Everton, du 1 au 11 et pour City, du 12 au 22. Plus original, les numéros de l’équipe d’Argentine version 1978 et 82 étaient répartis de manière… alphabétique. Les gardiens portaient les numéros 3, 5 et 13… Avec l’apparition du foot business dans les années 90, les numéros fixes avec nom au dessus font leur apparition. L’objectif ? Le merchandising bien sûr !
Enfin, retirer un numéro de maillot est un moyen de rendre un hommage à un joueur . A la suite d’un décès, comme pour le numéro 17 qui n’est plus attribué à Lens et à Lyon en mémoire de Marc-Vivien Foé. Après une longue carrière dans un seul club comme dans le cas de Paolo Maldini dont le numéro 3 devait être retiré… Devait, car depuis que Maldini Junior – 9 ans !- a signé au Milan AC, on pourrait s’acheminer vers un système de dynastie Maldini sur le numéro 3 des Rossoneri. Reste à savoir si le petit va jouer derrière comme Papa et Grand Papa...

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04 octobre 2006

Un entraîneur-joueur en équipe nationale? Mais quelle drôle d'idée!

Un article jamais publié et qui ne le sera jamais plus parce que le principal intéressé a décidé de se retirer de la sélection roumaine... Mais comme ça m'avait demandé des heures de recherche, je vous en fait profiter quand même!


UN ENTRAINEUR JOUEUR EN EQUIPE NATIONALE

Imaginez que dans la liste des 23 de Raymond Domenech, il y ait eu… un entraîneur ! C’est ce qui se passe en Roumanie, ou le vétéran Dorinel Munteanu, entraîneur-joueur du CFR Ecomax Cluj, a été rappelé en équipe nationale à 38 ans. Un entraîneur sur le banc et un autre sur le terrain, la formule n’est cependant pas nouvelle, même en équipe nationale. L’attaquant suisse André Abblegen, de 1938 à 1942, a été sélectionné en équipe helvétique alors qu’il s’occupait du club de Lausanne. Le premier en France dans ce cas fut l’entraîneur-joueur du Stade de Reims Jules Vandooren, qui joua pour les Bleus en 1949. Plus près de nous, des joueurs comme John Aldridge (Tranmere Rovers – Irlande 1996-7), ou l’attaquant historique du Celtic Glasgow et de Liverpool Kenny Dalglish (Liverpool – Ecosse 1985-6) et même… Luis Fernandez (AS Cannes – France 1992) avaient connu pareille situation. Dalglish aurait même du jouer la Coupe du Monde 1986 s’il ne s’était pas blessé lors de la Finale de la Cup juste avant le début de la compétition. Fernandez, lui, participera à l’Euro 92, et mettra un terme à sa carrière après cette compétition.


Munteanu, recordman des sélections dans son pays est le seul joueur de son équipe sélectionné en équipe nationale. Surprenant, quand on sait que le CFR Cluj caracole en tête du championnat roumain. Cependant, ses joueurs doivent presque… être soulagés de ne pas jouer aux côtés de leur coach : Dorinel Munteanu leur avait infligé une amende de 100 euros chacun pour avoir encaissé un but dans le temps additionnel d’une rencontre de championnat contre le Ceahlaul Piatra Neamt, pourtant remporté 3-1. Le coach, pardon, le joueur roumain a déclaré à l’annonce de sa sélection : « je peux encore jouer deux ans à ce niveau ». Et se qualifier pour l’Euro 2008 ?
Photo : uefa.com

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Les paris en ligne... Une histoire déjà ancienne.

Dès la mi août, France Football s'était intéressés aux problèmes de sponsoring des sites de paris en ligne dans le football. Le Werder de Brême avait connu des difficultés dans le Championnat d'Allemagne. Et quand le problème s'est étendu à la France, tous les journaux en ont fait leur choux gras... Affaire à suivre...





ARGENT CONTENT - PARIS CLANDESTINS

Un bout de ruban adhésif sur un maillot. N’y voyez pas un cache-misère, mais au contraire, un cache-richesse ! La société de paris en ligne bwin (anciennement betandwin), sponsor maillot de Monaco, Auxerre, Saint Etienne, du Milan AC et du Werder de Brème (excusez du peu) connaît des difficultés judiciaires. Sa filiale allemande vient de se voir suspendre sa licence d’exploitation outre-Rhin. Conséquence directe de la décision du tribunal administratif de Hanovre, la société autrichienne est désormais persona non grata sur le territoire allemand, à commencer par les maillots sportifs. Seul souci : en plus du Werder de Brème, le site de paris équipe aussi… 20 000 clubs amateurs de football, handball et de basket ! Grand seigneur, bwin annonce qu’elle… va fournir le bandeau pour cacher sa marque. Y figurera la mention « we win » (nous gagnons). Un bandeau aussi humoristique que volontariste.
En cause, le monopole des Länder allemands sur les jeux de hasard, qui génère des revenus fiscaux non négligeables. Cette manne est menacée par la croissance exponentielle des jeux en ligne qui représentent aujourd’hui près de 14 milliards de dollars dans le monde. Mais le marché allemand revêt une importance capitale pour la société autrichienne, exception dans un marché dominé par les anglo-saxons : au moins un million de parieurs en ligne et un quart des revenus de la société autrichienne. Bwin a donc intenté un recours contre l’Allemagne, accusée d’empêcher l’activité des sites européens de paris en ligne sur son sol.
« L’Allemagne risque donc une procédure pour violation de la loi européenne, action qui pourrait être engagée par la Commission Européenne. » explique Xavier Cayon, porte-parole de bwin. En effet, la loi européenne prime sur la loi allemande du point de vue de la concurrence. Ce qui explique pourquoi bwin n’a pas arrêté ses offres de paris sur la Bundesliga sur son site internet. La situation du groupe laisse cependant les investisseurs dans l’incertitude : l’action de la société a vu sa valeur divisée par deux en un mois.
En France, prévaut théoriquement le monopole de la Française des Jeux. Mais, comme en Allemagne, « avec ce monopole, la loi française n’est pas compatible avec la loi européenne », indique Xavier Cayon. Peu de risques de recours donc, et par conséquent peu de chances de voir un prochain Auxerre-Monaco se transformer en festival du ruban adhésif publicitaire… P.G.

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