Blog consacré au sport, opium du peuple du XXIème siècle! Pas tellement sous l'angle des résultats sportifs, mais plutôt sur les à-côtés tellement plus réjouissants!

29 mars 2007

Les valeurs du sports ne sont plus ce qu'elles étaient...




Loin de moi l'idée de recycler la phrase fétiche de Francis Cabrel "c'était mieux avant" mais les valeurs du sports ne sont plus ce qu'elles étaient.
France Football a sorti ce mardi son numéro "Spécial Transferts" de printemps. Un peu comme l'Express ou le Nouvel Obs traitent des francs-maçons et du classement des hôpitaux. Un marronier, passage obligé, générateur de ventes, à la couverture aguicheuse.


Mais fondé sur des bruits de couloirs, des confidences d'agents ou de présidents soucieux de faire monter les enchères. L'argent régit le sport. Le réécrire ici revient à enfoncer une porte ouverte. Mais les derniers aspects de liberté dans le sport tombent peu à peu sous sa coupe.
Ainsi, le mécénat n'existe plus. La reconnaissance de l'exploit aussi. Il fautdésormais être beau et talentueux.


Le contrat signé par Laure Manaudou "sans engagement de sa part" avec François Pinault sous-entend qu'elle pourrait faire son apparition lors des défilés des marques de luxe du groupe Pinault. La sirène prend le pas sur la sportive. Un grain de beauté mal placé sur le visage de Laure Manaudou n'aurait pas changé la face du monde, mais de sa carrière médiatique si.

De la même façon, le coup de boule de Zidane aurait pu ternir sa fin de carrière. Après un premier éditorial bien senti condamnant le geste de Zizou dans l'édition du journal L'Equipe du 10 juillet, lendemain de la finale, Claude Droussent, rédacteur en chef du quotidien faisait amende honorable le lendemain, en relativisant la portée du geste du numéro 10 français... après un coup de fil de Franck Riboud, PDG de Danone. Lequel Riboud avait annoncé un contrat en or pour ZZ sur 10 ans. Une icône, cela ne peut pas faire d'erreur.

On attend de voir la réaction de Pinault si Manaudou craque en public...

28 mars 2007

L'insaisissable Monsieur Kachkar...


Qui est vraiment Jack Kachkar?
Les supporters de l'OM ne le sauront jamais. Tant mieux? Des investisseurs venant du Golfe seraient désormais sur les rangs pour le rachat de l'OM.
Le passé du futur-ex repreneur du club phocéen mérite cependant qu'on s'y attarde...


Un sujet réalisé dans le cadre des cours à l'école de journalisme de Sciences-Po.

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26 mars 2007

Destins croisés


Le Montenegro a remporté son premier match international sous ses nouvelles couleurs en disoposant de la Hongrie (2-1) au stade de Pogorica.

Ce pays, devenu indépendant de la Serbie il y a quelques mois seulement footballistiquement parlant a réussi ses débuts sur la scène internationale. Pas vraiment la façon dont la Serbie Montenegro l'avait quittée, en encaissant notamment un mémorable 6-0 contre l'Argentine lors du Mondial.

D'autres pays ont mis bien plus longtemps a lever les bras au ciel en sortant du rectangle vert : ce week end toujours, le Kazakhstan a surpris la... Serbie (2-1). Sa première victoire en match officiel en 16 ans d'indépendance.
Photo : uefa.com

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25 mars 2007

Un apartheid qui continue entre les poteaux...




Seule nation à majorité noire dans un monde du rugby dominé par les nations anglo-saxonnes et la France, l’Afrique du Sud n’en est pas moins dans une situation tourmentée. Réintégrée dans le concert des nations il y a 15 ans, sa réconciliation arc-en-ciel autoproclamée n’abuse plus personne. Après le couac de 2003 où une affaire de racisme avait pourri l’ambiance, c’est l’occasion ou jamais pour le rugby Springbok de redorer son blason, tant sur le terrain qu’en dehors.
Les chiffres sont terribles: Noirs et Métis constituent 70 % des licenciés, 25 % des sélectionnés au niveau régional, 10 à 15 % (au mieux) des Springboks . On aurait pu penser que la fusion entre la fédération blanche (SARB) et la fédération noire (SARU) aurait amélioré la mixité raciale au sein de l’équipe nationale et de l’élite du rugby sud-africain, il n’en a rien été.

Le racisme dans le rugby est étroitement lié à la construction de la nation Boer qui s’est définie par opposition aux Noirs, et qui a choisi d’inclure les Anglais. Plus de cent ans après cette partition entre sport noble pour les Blancs (rugby) et sport de rue pour les pauvres (Noirs), la distinction demeure encore. Au point que le serpent de mer du quota de joueurs noirs dans l’équipe nationale ressurgisse de temps à autre. Le rugby est donc le reflet de cette Afrique du Sud que le politiquement correct ne saurait voir.
La victoire de 1995 est apparue pour le monde entier comme le symbole de la réconciliation entre Blancs et Noirs. L’image de Nelson Mandela porté par un joueur qui soulève la Coupe du Monde de Rugby a fait le tour du monde.
Mais derrière ce qu’il faut bien appeler un épiphénomène se cache une réalité ancrée dans plus d’un siècle de ségrégationnisme. Henry Blaha, n’a-t-il pas déclaré que « le football est un sport de gentlemen joué par des brutes tandis que le rugby est un sport de brutes joué par des gentlemen ». Pour les Afrikaners, le rugby est le sport blanc par excellence. Et ils ont tout fait pour garder la mainmise sur ce sport.
Le refus de Geo Cronje, un arrière blanc, de partager sa chambre avec un coéquipier noir n’est que le reflet d’une tradition profondément enracinée dans l’histoire de ce sport. Après la création du régime d’apartheid, une société secrète afrikaner, Broederbond (Fraternité) s’est littéralement emparée de ce sportt : elle comptait dans ses membres tous les présidents de la fédération et quasiment tous les capitaines des équipes nationales jusqu’en 1972. Sans parler de tous les Présidents de la République jusqu’à De Klerk . Les joueurs noirs étaient maintenus à l’écart non pas parce qu’ils étaient plus faibles, mais parce que les Blancs s’accaparaient toutes les infrastructures nécessaires.
Peu d’évolution depuis.La démission du porte parole de l’équipe au moment de l’affaire Cronje, Mark Keohane, en 2003 puisqu’il « ne pouvait pas supporter de rester dans une équipe où le racisme était encore toléré » ne sera sans doute pas suffisante pour faire évoluer les mentalités. La grande vedette noire des années 90, Chester Williams, écrit dans son autobiographie qu’il a été « manipulé » pour faire croire à la fin de l’apartheid.


Inquiétant, non?

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04 mars 2007

Antoine Blondin sur le dopage...


L'immense écrivain du Tour de France a un passage sur le dopage dans son livre "Sur le Tour de France" (158 pages, éditions de la Table Ronde, 7 euros) dont je vous laisse seuls juges...

Antoine Blondin évoque la grève des coureurs lors des premiers contrôles antidopage en 1966 :


"Quand quatre individus, vêtus d'imperméables, frappent à votre chambre, pour réclamer vos urines et vos papiers, voire pour fouiller votre valise, nous ne sommes plus sur le Tour de France, nous sommes dans une rafle à Pigalle. Soulignons que ces procédés se sont beaucoup améliorés dans le sens du tact et de la rigueur scientifique.

Bien sûr, nous aussi, nous croyons à la nécessité d'une lutte "antidopage" dans la mesure où la "non-assistance à personne en danger" est une notion bien définie dans les responsabilités de chacun. Mais il serait bon qu'elle demeure une affaire de famille, ressortissant au médecin du même nom, et qu'on évalue tout ce qui sépare un diagnostic d'un verdict.

Dans l'état actuel des choses, il apparaît que beaucoup de ceux dont l'intégrité sombre dans l'éprouvette sont le plus souvent des tricheurs sans le savoir. Ils ne sont pas dopés, Ils sont dupés".

Antoine Blondin, en 1977.

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