Blog consacré au sport, opium du peuple du XXIème siècle! Pas tellement sous l'angle des résultats sportifs, mais plutôt sur les à-côtés tellement plus réjouissants!

17 janvier 2007

Tribune Paris. Place 8. Rang F.


Le match PSG-Valenciennes n'avait pas déplacé les foules. 27 000 personnes garnissaient un Parc des Princes orphelin de sa tribune Boulogne.
Première impression, ça sonne creux. Sur et en aux abords du terrain. Les Parisiens ont l'air d'avoir peur de se faire des passes, les Valenciennois peur de franchir leur moitié de terrain, les supporters peur de conspuer leur équipe.
Qui le mériterait amplement au vu de l'indigence du jeu proposé. Marcello Gallardo est venu faire admirer son bronzage, pas sa pointe de vitesse. Bernard Mendy surveille plus les tribunes que le ballon, séquelle, sans doute, de ses démélés avec le public en décembre.
Mi-temps. D'habitude, les matches de foot passent trop vite. Celui-ci, on aurait presque hâte qu'il se termine. On s'ennuie. Il est 15h45. Trop tôt pour l'apéritif et un peu tard pour une barquette de frites.
La deuxième mi-temps voit le froid s'abattre sur le Parc. Curieusement, cela tire les deux équipes de l'apathie dans laquelle elles nous avaient plongé, une heure avant.
Paris qui attaque et Valenciennes qui marque. Un ballon contré, mais ça compte quand même.
Paris qui n'attaque plus et Valenciennes qui double le score. Encore un ballon contré. A dix contre onze, M. Faurel ayant exclu de façon assez incompréhensible le Valenciennois Paauwe.
"Merci Paris" chante le Parc. Le supporter blessé dans son orgueil révèle le fond de sa pensée : "on ne va pas se faire n... par ces paysans du Nord?"
Le Nord Pas de Calais étant la région la plus urbanisée de France. Allez chercher un champ près de Valenciennes!
Ca siffle, ça crie. Comme un exutoire. Comme si le PSG ne pouvait pas avoir une mauvaise saison, un jeu à l'albanaise et le droit de jouer le maintien à la 88ème minute de la dernière journée? 35 ans et pas une saison cauchemard, rétorqueront les fans. Il y a un début à tout.
"Lacombe démission" hurle-t-on derrière nous. Trop tard, il est déjà parti. Il a quitté le terrain après le deuxième but valenciennois. On ne saitpas trop où. Lui non plus, si ça se trouve.
"Prépare tes valises, le Guen arrive demain" clame un spectateur, bien informé ou alors juste chanceux.
Le penalty du désespoir n'y changera rien. Battu 2-1 par une équipe qui n'avait jamais gagné à l'extérieur, le PSG s'enfonce dans la crise. La sortie du Parc est plus morose que rageuse. Comme si la léthargie bleue et rouge avait atteint les spectateurs.
On jette quelques pièces de monnaie sur les supporters valenciennois éparpillés dans les tribunes du Parc. Et on rentre chez soi avec comme seul leitmotiv : "ça ira mieux demain".
Sauf les Nordistes, qui peuvent s'offrir un Grand Chelem porte de Saint Cloud. Après Lens, Valenciennes, demain, Lille?

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10 janvier 2007

La malédiction du sponsor automobile


Lada pour Monaco au tournant des années 90, Opel pour le PSG pendant une décennie, Peugeot pour le FC Sochaux depuis une quarantaine d’années, sans parler de Smart pour Sedan au début des années 2000, les sponsors voiture ne portent décidément pas chance aux clubs qui les arborent dans l’hexagone.



Ainsi la période Opel - qui correspond à l'apogée de l'ère Denisot jusqu'à la descente aux enfers Biétry-Perpère - restera liée du côté du Parc des Princes à une équipe invicible sur le papier mais s'écroulant en hiver. Ce qui n'a pas été le cas pour les deux autres clubs phare du constructeur allemand, le Milan AC ou le Bayern Munich.

Notable exception : le RC Lens qui a eu – une partie de la saison seulement – le fabricant automobile coréen Kia comme sponsor l’année du titre, toutes ces équipes ont frôlé la consécration pour ensuite retomber plus ou moins durablement dans les méandres du classement.



Et ce n’est pas avec la forme du marché automobile en 2006 que les constructeurs vont pouvoir s’offrir le maillot d’une équipe de L1. Ou alors il faut savoir diviser les tâches : vendre les voitures avec la pub pour la Formule 1 et les camions en sponsor maillot du meilleur club de L1. N’est-ce pas Renault ?

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Les joies de la trève hivernale

Chaque année, les sportifs ont en plus du sapin un rituel auquel ils ne peuvent pas échapper. Pour meubler la trève hivernale (toute relative dans de plus en plus de sports), les journaux sportifs et les chaînes de télévision multiplient les récompenses couronnant les sportifs. Sauf que pour reprendre une comparaison hivernale, c'est l'avalanche.

Pour l'Equipe, le champion des champions français et mondial, mais cette fois ci dans deux catégories, hommes et femmes. Pour France Football, le joueur français de l'année.

Et ce un mois après la publication des résultats du Ballon d'Or, et ceux du joueur de l'année de la FIFA. Sans parler du meilleur joueur de la Coupe du Monde élu par la FIFA en juillet.

Un joueur de football français peut donc postuler au cours d'une année civile à pas moins de six récompenses. Largement de quoi garnir la cheminée du salon.

Au-delà de l'accumultation de trophées, certains paramètres restent pour le moins obscurs : pourquoi couronner des footballeurs sur une année civile alors que la saison de foot utilise - grosso modo - le calendrier scolaire? Pourquoi ne pas faire de distinction entre hommes et femmes pour le titre de Champion des Champions Français de l'Equipe et la faire au niveau européen?

Ajoutez à cela que ce sont les journalistes qui votent pour une récompense et des sportifs dans une autre, et vous achevez l'année dans la confusion la plus totale, sans plus trop savoir qui a eu quoi et quand.

Et au fond, qu'est ce que ça apporte?


L'interview de Roger Federer, Champion des Champions mondial pour la deuxième année consécutive, dans l'Equipe du 2 janvier n'a rien appris à ceux qui suivent de près le tennis. Et pas grand chose aux autres.

Multiplier les trophées pour vendre du papier en période creuse ne justifie pas tout.

De là à faire comme les télévisions qui ont rivalisé de compilations, best-of et autres rétrospectives... On va oublier aussi.

Pourquoi ne pas profiter des vacances pour faire une coupure, une vraie, avec le sport?


Photo : l'Equipe

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